Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Je Vous recherche...

19 décembre 2010

Retardements.

Je ne pense plus que les fenêtres m'atteignent.
Il suffit de voir comment la fumée me cogne et me blesse.
Je vis dans des entresols à demi effondrés qui ont oublié comment les rideaux se fermaient.
La simplicité de la cruauté est allé se coucher, elle n'aime pas les oiseaux qui volent trop bas.
Les mots n'engendrent que maux mal formés, étiolés par d'abstraites hérésies incomplètes.
J'ai délaissé les autres pour mieux les assassiner, ils n'en seront que meilleurs après tout. Ils aiment la déchéance que je peux leur infliger dans mes moments de stoïcisme.
J'abrège mes cigarettes par des amants liquéfiés et je quitte une scène ramifiée sans aucun regrets.

Publicité
Publicité
9 juin 2010

Conflit(s).

Je n'existe plus vraiment. Comme le souffle d'un fumeur, je suis mort.
Le visage sous la pluie n'a plus d'effet. Il ressemble à un arbre abandonné que le temps aurait mis de côté.
Les écorces deviennent des écorchures. Les feuilles sont mortes.

L'eau de mer que j'engloutit ne m'emplit pas du sentiment désiré. J'exècre tous ces vomissements obscènes.
"Regardez comme je suis fragile lorsque je me dévêtis. Regardez comme je me fissure quand je suis nu. Et regardez comme je m'effondre une fois allongé."
Refus de l'absurdité de la dualité. Règne de paix. La solitude.

Pourquoi les êtres doivent nécessairement se fracasser sans cesse ?
Aiment-ils perdre tant de ces choses ?
Sauvez moi ! 

20 juillet 2009

Demi-mot.

A en croire mes restes de vie, la sainteté ne me touchera pas. Pas même du bout des lèvres.
Je cris à la face des mondes que je ne suis pas seul. Pourtant le doute me ronge par petits morceaux.
Il me manque desormais une main.
J' invente des machines retranscripteuses de pensées. L' une d' elles est presque au point.
Je ris de ces manières de faire qui ne font peindre et dépeindre les murs auxquels je me cogne si fortement que mon crâne s' en retrouve en amas de fracas. Je ne les ramasse même plus. Je risque d' en perdre ma colonne vertébrale.
De la poussières plein les yeux, je m' abbreuve du peu de la source lethargique que je peux encore atteindre.
Je m' efforce.

9 mai 2009

Haut les coeurs les haut-le-coeurs.

Je ne prèche plus la bonne parole à chacun de mes retours.

Détrompez vous mes chères idées, je ne l' aime pas.
J' aime mieux que le vent me pousse de ma tour de cristal que de l' aimer.
Je sais que le vice m' étreint à sa vue, je sais que mes yeux deviennent des fenêtres brisées laissant s' échapper des mots de l' esprit qui hurlent "regarde moi !", je sais...
Je sais aussi qu' il se laisse souvent engloutit par les affres du néant  , je sais aussi que parfois il se perd dans des flaques d' eau de mer, juste pour exister, je sais...
Je ne sais de lui que les faces que je veux bien regarder. Les autres, je les efface à l' aide de ma gomme géante.
Je ne l' aime pas.
Je ne peux pas l' aimer.
C' est bien trop facile de dire que je l' aime. Je préfère plonger dans le gouffre de la souffrance en disant que je ne l' aime pas. Il n' est pas fait pas pour moi.
Je ne peux pas me résoudre à l' aimer, il est beaucoup trop éloigné de moi pour que je le puisse.
Lorsqu' il me frôle, lorsqu' il se jette sur moi; je ne ressens rien. Je le préfère me regardant de loin. La bouche fermé et les mains ouvertes aux miennes.

Mieux vaut ne jamais rencontrer ceux qu' on aime en secret. Moi j' ai pissé sur des nuages, déplacé des cimetières entiers et retourné des palais pour obtenir un detournement des yeux. Maintenant que j' ai eu tellement plus, je vomis des regards et des caresses.

Comment ne pas vouloir vivre dans le passé ?

26 septembre 2008

Séparés par une virgule.

Des excuses je ne peux plus.

Qui sommes nous pour nous accaparer ce pouvoir d' estimation bienheureux ? Je rends l' âme, je garde le corps. Plus serviable.
Je ne suis pas fait pour ça et vous le savez. Je meurs de ces trop nombreux décès. La gorge serrée et les doigts gantés, les cigarettes que j' allume jamais ne se consumment. Eternelle résistance qui me foutra le ventre en miette avant que les ombres se mettent à chuchoter.
Ma carcasse demembrée craque sous ce poids trop important. La pesée n' indique plus que des chiffres surnaturels et pourtant je suis fluet. Mon fantôme est squelettique.

Et pourtant ces garçons sont dotés de deux yeux. La cécité qu' ils cultivent les rends niais.
Mon regard acquiese avec plaisir ce que ma vue m' accorde. Je veux juste qu' ils se taisent.
L' Individu ? n' est pas dupe. Je ne le suis aucunement aussi. Il sais que ma vision se perd beaucoup trop souvent. C' est lui qui ramasse mes yeux chaque fois.

Je me tais.

Publicité
Publicité
18 juin 2008

Attrition.

Toutes mes excuses pour ce long silence.

Une mort provisoire m' avait embarqué dans un flot de gravats de souvenirs incessant.
Je me vidais un peu plus chaque jour, deversais sur les terres anciennes 100 millions de grains de sable.
Je me rendais, le pas pressé, oppressé par les battements d' un coeur trop meurtrit par les morsures d' un Enfer trop petit pour la raison; sur une terre aride faite de bribes de rêves ensevelis.
J' apprendrai à oublier lors de l' arrivée des soldats. Je ne saurai être le roi révolutionnaire qui est attendu.
La nouveauté n' est pas encore tombée dans mon sac aux milles idées. La musique ne retentit pas lorsque les sombres apôtres se reunissent autour de l' astre sacré.
Je ne parviens toujours pas à savoir ce que me veut l' Individu aux jambes longues...

Mon desarroi tapisse les murs de mon esprit en chantier, le papier-peint me sert de papier à cigarettes que je consumme pendant mes longues heures d' ennui. Ma joie ne sert plus qu' à décorer la corbeille à papier telles ces guirlandes faites des lumières. Mes blasphèmes ont été entendu, et ce n' est ni le regret ni la honte qui m' emplit le coeur mais le désir. Un désir trop pleurnichard pour être digne d' être satisfait. J' en sanctionne les méfaits par d' incroyables figures hostiles qui ne savent qu' hurler d' implicites maux.

Pardonnez moi pour ce long silence.

24 avril 2008

Désillusioné.

Ce garçon qui se revendique différent de ces autres garçons, attirant à foison; se trouve sur une longueur d' ondes déviée.
Il est grandement incontestable que ce garçon fait considérablement partie de cette communauté à laquelle j' évite de me frotter. J' en perdrai mon intégrité.
Ce choix fût d' innombrables fois regretté car celui l' inverse m' aurait permis une autre vie.
Ce garçon nous ment, il se ment à propos de son non-attachement à la communauté homosexuelle ! Certains indices physiques, si minimes soient-ils, ne trompent pas.
Son comportement diffère tout de même de loin de ces "grandes folles" mais sa condition le rattrappe frequemment et sans difficulté aucune.
C' est s' en rendre compte qu' il se donne en spectacle, se transforment contre son gré en phénomène de cirque. Est-il à ce point naïf ?

La prétention finirait par m' atteindre si je donnais suite à ce simple constat sur ce garçon qui malgré tout reste le détenteur des mes fantasmes les plus innavouables.
Il fait pourtant partie de ceux que je serai en mesure de posséder, mais je tends à attendre une attention venant de cet Indiviu B. .
( C' est la volonté du hasard qui a décidé qu' il y aurait d' abord l' Individu A. puis l' Individu B. par la suite. L' alphabet n' y est aucunement responsable. )

24 avril 2008

A l' abandon.

De mes sens l' extraction fût faite
Il n' en résulte que des résidus de tête
Comme un cri silencieux d' une bête
Je me soumet à la tentation des squelettes

J' ai appris à reconnaître et à me méfier
De ces faits l' existence je ne peux nier
Alors je bois l' écume jaunâtre avant de saigner
Je suis un garçon Demystifié

22 avril 2008

Ailleurs.

Mon départ pour la capitale avait eu l' effet d' une bombe à cotillons qui refusait de nous dispenser de son BOUM habituel.
Ayant décidé de me taire aussi longtemps que mes forces me le permettaient, j' annonçait l' heure de mon départ quelques 24h avant celui ci, à la plus grande stupéfaction de tous mes interlocuteurs.
C' était les yeux humides que je faisais mon annonce. Je n' avais pas été pris au sérieux, bien évidemment. Mais mon départ était réél.
J' avais écourté les adieux, je n' aime pas ça les adieux. Certains me l' avaient même reproché.
Puis je les ai quitté.

Aujourd' hui, nous approchons d' une année loin d' eux. Et si c' était à refaire, je ne le referais pas...
Je n' arborderais pas le sujet d' un départ, les laisserais dans l' ignorance et partirais.

La vie parisienne, alléchante au plus haut point, est à l' hauteur de sa réputation.
Les ballades dans ses jardins, les ouvertures culturelles qui nous sont offertes, les matinées où malgré tout les rues sont vides...
Les dits mauvais côtés sont dans la case néant de la carte de mon esprit.
Je m' y plait.

22 avril 2008

Un premier lui.

Ô qu' il était beau l' Individu A. .
Un charme qui ferait tomber les chevaliers les plus habiles de leurs nobles destriers.
Un sourire qui était capable d' arrêter le vent de mes accès de tristesses si nombreux.
Un regard étoilé dans lequel était perceptible le moindre de ses (re)sentiments; lesquels je savais déceler.
Et des mains qui savait faire parler les oiseaux, des mains qui savait preserver les neiges eternelles avec une douceur démesurée.
Ô qu' il était beau l' Individu A. .

Arriva ce jour...
Je savais que ma curiosité trop grandement développée finirait par me porter d' incommensurables préjudices.
J' aurais très certainement préféré laisser cet evenement dans le coffre à secret. Un silence pesant ne m' aurais pas déplu.
Un amour grandissant brisé à jamais.
A qui la faute ? L' Individu A. a commis l' acte coupable, mais c' est bien moi qui a commis l' acte déclencheur.

Les choses sont mieux ainsi. L' Individu A. a agit une première fois, pourquoi pas une deuxième ?
Qu' il en soit ainsi...

Pourtant, je t' aimais... Je t' aimais Arthur !

wojnarowicz_lg  3
David Wojnarowicz, Arthur Rimbaud in New York

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité